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Chers lecteurs;

 

Après un passage tranquille de la frontière Chinoise et Vietnamienne par la porte de l'amitié. Nous voici de retour au Vietnam, la troisième fois pour moi et la seconde pour Véro.
Ayant déjà visité une bonne partie du pays, nous allons donc traverser rapidement le pays sur sa partie Nord suivant l'axe Cao Bang – Dien Bien Phu.

 

Avant de rejoindre Cao Bang, nous devons emprunter la fameuse RC4 (Route coloniale 4). C'est sur cette route qu'a eu lieu la première débâcle de l'armée française de la guerre d'Indochine. Un déluge s'abat sur la route, obligeant le bus à s'arrêter Ã  plusieurs reprises, nous n'étions pas sûrs d'arriver à destination le jour même. Le chauffeur hésitait lors des passages des ponts. Mais avec un peu de courage, nous arrivons à Cao Bang le soir même. Plus tard, à la télévision, nous nous sommes rendu compte de l'ampleur de la tempête qui s'était abattu sur le nord du Vietnam ce jour-là : routes coupées, villages inondés, glissement de terrain...
Cao Bang est une ville perdue dans la montagne, sans charme et pas grand-chose Ã  faire mais nous profitons de la douceur du climat.

 

Ce qui nous a attiré Ã  Cao Bang, ce n'est pas la ville en elle-même mais sa région où une diversité de minorités ethniques y habite : Mong, Tay, Nung, Lolo... Nous souhaitons tout simplement dormir chez l'habitant. Après avoir pris des informations à l'office du tourisme de Cao Bang, nous partons pour Phuc Sen Ã  30 km, un village de Nung qui permet aux touristes de vivre ce genre d'expérience. 
Un fois sur place, je prends peur, tout est en travaux. Le chemin est en train de se transformer en route et déjà des pavés permettent de circuler sans se salir dans le village. On est loin dudépaysement et du village perdu au fin fond du Vietnam.

 

Après avoir fait le tour du village et demander à tout le monde si on pouvait dormir (tous répondaient oui mais nous indiquaient la maison du village à l'entrée), nous retournons donc à l'entrée oùune personne parlant anglais, nous pris en charge. Il nous emmena dans une famille, nous montra les matelas et les couvertures neuves, jamais utilisés. Après nous avoir expliqué la vie dans le village, il nous laissa avec la famille de Nung. Les nungs sont une ethnie du Vientam de 1,4 million d'individus. Tout le village est spécialisé dans la même activité, ce sont tous des forgerons et la qualité de leur travail est reconnu.

Leur habitation est partagée en deux parties, l'étage est l'espace de vie avec la cuisine à même le sol et le rez-de-chaussée est réservé au travail de la forge. Nous prenons le repas du soir avec la famille est se fut un moment d'échange notamment avec la fille qui essayait d'apprendre le français avec Véro. De mon côté, j'ai eu le droit à l'alcool de riz à plusieurs reprises, mais rien de méchant par rapport à la gnôle de chez nous. Nous avons eu l'impression d'avoir eu la visite de tout le village : que des hommes (les femmes ne sortent pas???) et au rez-de-chaussée, c'était le rendez-vous des jeunes du village. Une soirée riche en expérience et découverte. Nous nous endormons paisiblement dans le salon de nos hôtes qui ressemble d'avantage à une grange et éclairée à la lumière rouge de l’hôtel des ancêtres, c'est authentique.

 

Le lendemain, le réveil fut violent, grâce aux coups de marteau venant de la forge juste en dessous de nous. En effet, nos hôtes attaquent le travail tôt, au lever du soleil à 6 heures du matin.

 

Nous regagnions Cao Bang, ravi de cette première expérience " dormir chez l'habitant " mais je pense que dans quelques années ce petit coin de paradis va se transformer en coin à touristes comme ce fut le cas au lac Ba-Be, notre destination après Cao Bang.

 

Situé entre Cao Bang et Hanoï, le lac Ba-Be nous permet de faire une pause sur la longue route sinueuse mais également de vivre cette deuxième expérience d'aller dormir chez l'habitant, expérience très différente de la première. Au lac, les habitants ont quitté leur métier de pêcheur pour se reconvertir au métier plus lucratif de maison d'hôte. Ici, pas de repas en commun avec la famille et encore moins un lit à même le sol dans le salon mais des chambres bien séparées. Après, en avoir visité plusieurs, onpourrait croire que c'est la même personne qui a construit le village car l'intérieur des maisons est agencé de la même façon. 
Mais notre hôte, Mitou, est très gentil. Il parle un peu anglais et connaît quelques mots français. Chaque fois qu'il veut nous dire quelque chose, il sort son carnet qui fait office de dictionnaireVietnam/Anglais/Français (et même allemand et néerlandais pour quelques mots).

 

Au lac Ba Be, nous avons pu nous baigner pour la première fois depuis la France et nous avons fait la connaissance d'uneQuébécoise. Elle réalise un stage volontaire dans les minorités. Avec un groupe de jeunes Canadiens, ils remettent en état le terrain de volley ou nettoient la route des feuilles mortes. Ils fonttout ce que les habitants ne peuvent pas faire car ils sont trop occupés avec le tourisme. Ce genre de stage est très bien mais il faut que ça serve aux personnes qui en ont besoin et non à des gens qui profitent très largement du tourisme.

 

Demain, nous quittons les Tays, l'ethnie majoritaire autour du lac mais on pourrait les comparer à un citoyen vietnamien lambda car ils ont perdu beaucoup de leurs coutumes (habitations, vêtements...), direction Hanoï, capitale du Vietnam, troisième fois que j'y mettrai les pieds, et c'est toujours avec le même enthousiasme. Pour moi, Hanoïest une ville très différente des autres villes asiatiques. Elle a su garder son âme d'antan et sa circulation anarchique.

 

 

A bientôt

 

Anthony

Envoyée le 9 Septembre 2013 du lac Ba-Be

Vietnam

Cher lecteur; 


Nous voici à Hanoï, capitale du Vietnam que nous connaissons déjà suite à des voyages antérieurs. Mais, c'est avec plaisir que nous y retournons. 
Hanoï avec le lac Hoan Kiem au centre, Hanoï et son nombre impressionnant de deux-roues, Hanoï et ses restaurants sur le trottoir avec ses tables et chaises en plastique ! Hanoï, avec ses anciennes maisons coloniales ( jaunes moutarde) qui lui donnent tout son charme, ainsi que l'Opéra. Nous n'avons pas vraiment visité Hanoï, nous y avons flâné, nous y avons bien mangé et nous sommes même allé à l'Opéra ! 


L'opéra de Hanoï est inspiré de l'opéra Garnier de Paris ; Nous nous sommes dit que ce serait sympa d'y rentrer et d'assister à un spectacle ; Nous avons donc pris nos places pour assister à une représentation de l'orchestre symphonique de Hanoï avant sa tournée au Japon ! Le but était surtout de rentrer à l'intérieur, donc nous voulions prendre les places les moins chères ; Il n'y en avait plus et au lieu d'avoir des places intermédiaires, nous avons étaient surclassé ! Nous nous sommes donc retrouvé tout devant. Le seul hic, c'est que nous étions habillés en « routard Â» ! Nous faisions un peu tâche au milieu de tous ses gens bien habillés, mais peu importe nous étions à l'opéra de Hanoï. 

 

Notre passage à Hanoï avait également pour but de trouver une école avec qui nous pourrions effectuer notre projet. En France, nous avions obtenu un contact mais celui-ci n'avait pas abouti. Néanmoins, nous avons obtenu une liste des écoles à Hanoï où leFrançais est étudié. Nous avons sélectionné 3 écoles, non loin de notre guesthouse et nous y sommes allé « au culot Â» ; 
la première école sera la bonne. Nous nous y sommes présenté un matin, nous avons expliqué au gardien que nous aimerions parler à un professeur de français, par chance, une professeur parlant anglais est venu à notre rencontre. Nous lui avons expliqué rapidement notre projet. Celle-ci nous a dit d'attendre, nous avons attendu environ 1 heure mais nous avons obtenu ce que nous voulions ! Un professeur de français est venu à notre rencontre, après un bref échange sur notre projet, celle-ci était d'accord ; Elle nous a donné rendez-vous le lundi qui suit, afin de pouvoir échanger avec ses élèves et leur donner les lettres. Parfait ! Nous avons même eu le droit à une petite visite de l'école. 


Le jour de l'échange est arrivé ; A la base, nous avions rendez-vous à 9H30 afin d'échanger plus longuement avec la professeur avant d'aller à la rencontre de ses élèves. En fin de compte, celle-ci a eu un empêchement, nous l'avons vu seulement 15 minutes avant le cours. Nous arrivons donc devant 21 élèves. Nous avons passé une heure en leur compagnie où nous avons échangé. Leur professeur nous a laissés seuls avec eux. Certains élèves parlent très bien le français et nous ont posés pleins de questions sur la gastronomie, le service militaire en France, l'uniforme, les langues étudiées... Nous avons terminé l'intervention en leur distribuant les lettres. Ils étaient ravis et ont directement commencé à répondre ! 
Après quelques photos-souvenirs, leur professeur nous proposé de repasser le lendemain afin de récupérer directement les lettres et de poursuivre l'échange. Là aussi c'était parfait car nous avons pu récupérer directement les lettres pour pouvoir les envoyer en France. 
Voilà, les interventions se sont bien passées ; Les lettres semblent leur avoir fait plaisir. En tout cas, nous avons passé un bon moment avec ces Ã©lèves vietnamiens ! 


Nous avons également profité né notre passage à Hanoï pour aller à Ninh Binh et plus exactement sur le site de Trang An. Il s'agit de la baie d'Ha Long terrestre. 
Première location de motos pendant notre tour du monde et ça ne sera pas la dernière ! Que c'est merveilleux d'avoir le vent dans la figure lorsqu'il fait plus de 30°C ! 


Nous avons fait une balade en barque au milieu d'immenses pains de sucre. La ballade consiste à passer en barque dans des grottes. Certaines étaient très impressionnantes. La barque avance grâce à une femme qui rame tout le long. Ça ne doit pas toujours être simple pour elles car la balade dure plus de deux heures et elles ne doivent pas en faire qu'une dans la journée ! Les barquesaccueillent 4 personnes ; Il nous a fallu attendre quelques minutes pour la combler et ça sera avec 2 Vietnamiens ! Ceux-ci étaient en fait 6 soit 4 2, mais cela nous a permis de faire la course pendant la ballade. La ballade était très agréable car il n'y a pas de moteur à la différence de Guilin. Et en plus, il faisait très beau ! Le site est vraiment magnifique. 


Nous avons aussi profité du coin pour aller à Hoa lu, ancienne capitale du Tonkin. Nous avons fait la connaissance de deux français avec qui nous avons mangé et nous avons visité ensemble le site qui a vrai dire n'a rien d'exceptionnel, mais nous avons passé un bon moment quand même. 
De retour sur la moto direction le site de Tam Coc, l'autre site possible pour visiter la baie d'Ha long terrestre avec toujours autant de plaisir à avoir le vent dans la figure ! La première ballade nous a suffi même si certains font les deux sites alors que c'est la même chose! (notamment nos vietnamiens!) mais nous voulions voir à quoi ça ressemblait ; Cela nous a permis de nous balader dans la région qui est très sympa. 


Après plusieurs jours passés à Hanoï entre coupés de la visite de la baie d'Ha Long terrestre, il est temps pour nous de changer de cap direction Dien bien Phu et bientôt le Laos. 

 

 

À bientôt 

 

Véronica 

Envoyée le 16 septembre 2013 de Hanoi 

Chers lecteurs;


Nous quittons Hanoï par un bus couchette " karaoké ". Allongé dans notre lit, les yeux fixés sur les jeux de lumière au plafond. Karaoké imposé par le copilote car il y a que lui qui chante. Heureusement pour nous se bouquant ne dure qu'une petite heure. Même sans le karaoké, la nuit sera longue. Allongé dans les lits du fond, (cinq places couchées côte à côte) je me retrouve coincé comme une sardine entre Véro et une autre personne. Totale de la nuit, une heure de sommeil profond et encore...


Arrivés Ã  7h à Dien-Bien-Phu, nous nous engouffrons dans le premier hôtel pour finir notre nuit. Après une belle grasse matinée, nous sortons visiter la ville et à notre grande surprise, pas un chat. Aucun magasin d'ouvert, seuls quelques restaurants ne restés ouverts pendant le temps de midi. Nous comprenons très vite la raison : la chaleur. Faisant trop chaud entre 12h et 15h, les gens restent chez eux pour ressortir plus tard dans l'après-midi (nous ferons la même chose lors de notre deuxième journée àDien-Bien-Phu).

 

Dien-Bien-Phu, la mythique cuvette où les Français tenu un siège de 54 jours contre l'armée révolutionnaire du Vietnam en 1954. La France perdu la bataille et dans le même temps la guerre d'Indochine.
Sur place plus grand-chose Ã  voir, à part un monument aux morts, une colline montrant la vie durant la bataille, un grand cimetière et un musée en construction. On en fait vite le tour.

 

Le Vietnam se termine rapidement, à peine rentré qu'on en ressort. C'était notre choix, de pas trop rester au Vietnan, vu que nous l'avions déjà fait auparavant (la troisième pour moi). Mais à chaque fois, je l'ai fait et vécu différemment. La première avec un tour-opérateur, où j'avais eu l'impression d'être devant des marionnettes et loin de la réalité. La deuxième fois en mode express (deux semaines pour en voir le plus possible) où pour le coup je me suis senti proche de la population mais j'ai eu un mauvais contact avec les Vietnamiens. Et enfin la troisième, dans un tour du monde où nous avons pris le temps, nous avons bien davantage profité des gens et des lieux.
Pour exemple, avant de revenir au Vietnam, nous n'aimions pas la gastronomie Vietnamienne, trop d'herbes et notamment de la citronnelle dans beaucoup de plats. Et là, en prenant notre temps, nous avons réussi à trouver des restaurants qui servaient autre chose que de la soupe remplie de ces herbes. Dans le même type qu'un restaurant coréen, on te sert les ingrédients de ton choix dans des petits bols au centre de la table puis tu te sers petit à petit avec du riz. Ainsi, nous avons pu retrouver le goût de la cacahuète, du jambon (cuit, un régal) et surtout de la pomme de terre (le rêve). Pour trouver un bon restaurant, nous avions trouvéune technique très simple : aller dans un restaurant rempli de locaux (surtout pas de touristes).

 

Prendre le temps, m'a permis également de voir Hanoï autrement. Cette fois-ci aucune visite mais nous avons erré dans les ruelles et ressenti la ville. S'offrir un voyage dans le temps, en vivant un peu à l'époque coloniale, en allant à l'opéra (chose que je n'ai pas encore fait en France) puis se promener dans l'ancien quartier français, c'est un rêve de gosse lorsque je regardais mes livres d'histoire avec les photos de l'ancienne Indochine française.

 

J'ai toujours été amoureux du Vietnam mais cette fois-ci, je l'ai vraiment apprécié, rien qu'en prenant le temps, certes on a vu moins de choses mais ça valait vraiment le coup. Si on me redemandait de retourner à Hanoï pour une quatrième fois, çaserait avec plaisir.

 

Voilà, nous partons pour le Laos, autre pays de l'ancienne Indochine française, où j'espère retrouver un peu de notre culture française.

 

 

À bientôt 


Anthony

Envoyée le 19 septembre 2013 de Dien-Bien-Phu 

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