Chers lecteurs,

 

Nous nous trouvons au poste-frontière d'Aranyaprathe, un des plus empruntés entre le Cambodge et la Thaïlande. À notre grande surprise, ici pas de corruption comme lors de notre arrivée au Cambodge. En revanche côté Thaïlandais, l'attente fut longue ou plutôt nous avions choisi la mauvaise file comme au supermarché. Mais une fois les modalités effectuées, nous nous sommes rendu compte qu'on nous avait autorisé à rester 30 jours en Thaïlande alors qu'à l'origine ils autorisent seulement 15 jours lorsque nous arrivons par voie terrestre. Cela tombe à pic pour nous car notre vol pour Kathmandou est dans 17 jours ainsi nous ne payerons pas l'amende due au dépassement.

Nous sommes dans un axe très touristique entre Siem Reap et Bangkok mais encore une fois, nous avons préférer nousdébrouiller seul pour rejoindre la capitale Thaïlandaise et éviter les offres pas très intéressantes du bus direct jusqu'à Bangkok. Nous avons opté pour le bus jusqu'à la frontière puis le train jusqu'à Bangkok.

Une fois nos formalités terminées, nous arrivons à la gared'Aranyaprathe et là aucun touriste... alors que nous venions de quitter quelques minutes plus tôt un nombre impressionnant de touriste. Et nous voilà, dans ce train à 1€ le trajet avec les locaux alors que d'autres sont entassés dans un bus à 10€ la place.

 

Avec le train thaïlandais, je retrouve mon moyen de transport préféré car dans un train, on peut se déplacer dans le couloir et surtout aller aux toilettes quand on le souhaite, pas besoin d'attendre un arrêt comme avec le bus.

La particularité du trainThaïlandais est qu'il m'a permis de vivre une expérience que j'ai vu dans les films quand j'étais petit : sortir la tête par la fenêtre ou par la porte lorsque le train avance. Nous avons tous vu un film où le héros sort sa tête par la fenêtre et ainsi mets ses cheveux au vent. Pour des raisons de sécurité, en France et dans de nombreux pays, les fenêtres des trains ne se baissent pas entièrement. Mais en Thaïlande on peut le faire.

Les gares sont également impressionnantes par leur taille, certaines ressemblent à un abri de bus au bord de la voie ferrée.

 

Après 8 heures de train, nous arrivons à Bangkok, avec un jour d'avance sur nos mères qui doivent nous rejoindre pour passer deux semaines à nos côtés. Un jour à attendre mais aussi, à mettre à jour les photos et notre site, à faire la lessive et programmer les deux semaines qui vont suivre.

 

Le lendemain, après 1 heure d'attente devant la porte des arrivées de l'aéroport, nous retrouvons nos mères après 4 mois 1/2, bien fatiguées de leur vol depuis Paris. Ainsi nous ouvrons une parenthèse dans notre périple, nous ne sommes plus deux mais quatre.

 

Au programme, la visite de Bangkok pour commencer et ses nombreux temples. En 2011, j'étais déjà venu une première fois à Bangkok et les choses ont beaucoup changé depuis, notamment au niveau des accès des temples. Comme tous monuments religieux, il faut être bien habillé : pas de short et les épaules couvertes. Ayant l'habitude de ce genre de chose depuis le temps que nous sommes en Asie, Véro a toujours dans le sac un foulard pour couvrir ses épaules. Mais en Thaïlande, c'est différent, le foulard ne leur convient pas et on nous oblige à louer des habits appropriés. Pareil pour le Palais-royal, les Thaïlandais auraient-ils peur de froisser leur dieu-roi Rama IX et ainsi imposent aux touristes de se surcharger en habit. Les choses en bien changées en si peu de temps, la Thaïlande est une usine à touristes et tous les moyens sont bons pour nous demander de mettre la main au portefeuille.

Sinon les temples en Thaïlande restent grandioses et bien entretenus et je suis toujours émerveillé par le Wat Arun et sa vue sur le fleuve Chao Phraya. Et c'est toujours aussi impressionnantde rentrer dans le temple Wat Phô et de se trouver nez à nez avec le bouddha couché en or long de 43 mètres.

 

Étant maintenant à quatre à voyager, nous optons pour la voiture comme moyen de locomotion, plus rapide et plus d'indépendance.

Ainsi, nous nous rendons à l'est de Bangkok dans la région de Kanchanaburi, lieu historique pendant la Seconde Guerremondiale. Durant et loin des champs de bataille d'Europe, des milliers de prisonniers Néerlandais, Australiens, Britanniques sont mort dans la construction d'une voie de chemin de fer reliant la Thaïlande à la Birmanie pour le compte des Japonais. Ainsi, visite du musée, du cimetière et du légendaire pont sur la rivière Kwaï.

Cette région à l'est de Bangkok possède de nombreux parcs nationaux, l'occasion pour nous de retrouver des cascades (cela faisait depuis le Laos qu'on en n'avait plus vu) et se baigner dans des eaux chaudes.

Enfin nous terminons, par approcher la frontière birmane en allant jusqu'à un village de Mon, ethnie birmane qui a fui son pays et dont les membres se recouvrent le visage d'argile. Petit moment de tranquillité dans ces montagnes, loin du tourisme de masse.

 

Avant de revenir sur Bangkok et d'y laisser notre voiture, nous nous rendons à Ayutthaya au nord de la capitale. Ayutthaya est l'ancienne capitale de la Thaïlande avant que les Birmans ne la pillent en 1767. La ville a certes perdu de Sa Grandeur mais ses temples (enfin ce qu'il en reste) en briques rouges restent une image emblématique de la Thaïlande.

 

Nous voilà, revenu au point de départ de notre périple à quatre : Bangkok. Nous avons rendu la voiture de location et nous nous apprêtons à prendre le train de nuit. Avec Véro, on a réservé les billets de train et pour pimenter ce trajet en train de nuit, nous avons opté pour la troisième et dernière classe en assis dur sans demander l'avis aux mamans...

 

 

Bon courage

 

Anthony