

Chers lecteurs;
La frontière entre le Laos et le Cambodge au passage deTrapaeng Kriel est connu pour la corruption de ses douaniers, le touriste est obligé de verser un bakchich à tout le monde.
Le visa coûte normalement 20$ mais la réalité est tout autre. D'abord 2$pour obtenir le tampon de sortie du Laos, puis encore 2$ pour une visite médicale (simple prise de température) et enfin 5$ pour les frais de visa (en plus des 20$).
De la pure corruption mais que peut faire un simple voyageur comme moi à côté de ces nombreux touristes qui acceptent le système. Du coup je me suis résolu à suivre la foule et à fermer les yeux sur ce système. Et puis je suis en vacances, pas la peine de se rendre malade pour quelques dollars.
En plus de cette corruption aux frontières, une mafia s'est accaparé le trajet de bus entre la frontière. Du coup, plus aucune concurrence et des prix exagérés pour le Cambodge. Et là encore, on ne peut rien y faire, obligé de suivre la foule.
Le Cambodge commence sur de mauvaises bases. Pour compliquer la chose, au Cambodge, ils utilisent deux monnaies, le riel et le dollar, je vois d'un mauvais œil cette histoire d'argent encore une fois. Mais une fois que le système monétaire est dans la tête, c'est plus simple, 1$=4000 riels donc 0,25$=1000 riels. Mais lorsqu'on arrive dans un nouveau pays, on se méfie de tout surtout dans un pays comme le Cambodge où la relation humaine ne s'établit que par le biais de l'argent.
Après notre passage à la frontière, nous nous arrêtons à la première ville, Strung Treng, afin d'éviter le long trajet jusqu'à Phnom Penh et une arrivée tardive le soir, officiellement à 19h30 mais réellement à minuit (pour vendre leur ticket de bus, ils mentent toujours sur la durée, plus d' 1 à 3 heures à chaque fois).
Strung Treng, simple ville au bord du Mékong mais paisible. Une bonne étape pour se familiariser avec ce nouveau pays.
Le lendemain, direction Phnom Penh, capitale du Cambodge. Le trajet de 13 heures au lieu de 10 (je vous ai prévenu), nous amena à travers champs ou plutôt à travers l'eau. En effet, en fin de période de la mousson, les cours d'eau sont pleins à ras bord et dans de nombreux endroits du Cambodge, les champs sont inondés. Une semaine avant notre arrivée, la capitale était inaccessible en bus.
Deux jours, c'est ce qui nous a suffi pour visiter Phnom Penh. Certains diront que ce n'est pas assez mais nous n'avons pas été emballés. La première journée a été un concentré de visites afin que l'on puisse profiter de notre première piscine la seconde journée.
Le musée national de Phnom Penh regroupe toutes les sculpturesrécupérées sur le site d'Anglor. Un ensemble de pierres entreposé là, dans un bâtiment construit par les Français. Musée très intéressant qui nous a permis de comprendre d'avantage sur l'époque de l'Empire Khmer et sur la religion hindoue (avec notamment Shiva et Vishnou).
Après avoir visité le palais royal et toute sa splendeur, nous nous rendons dans un lieu où se déroula une des périodes les plus sombres du Cambodge. Le lycée Tuol Sleng fut transformé en camp de la mort. Plus connu sous le nom S-21, de 1975 à 1979, plus de 15000 personnes y passent, subissant les pires tortures. Tous mourront et seulement 7 personnes survécurent.
Le lycée, aujourd'hui transformé en musée, et un symbole fort pour les Cambodgiens qui ne veulent pas qu'on oublie ce qui s'st passé. De cette visite, on n'en ressort pas indifférent avec ses nombreux témoignages et notamment des gardiens-boureau qui aujourd'hui sont de simple citoyen, eux aussi victime d'un régime totalitaire imposé par les Khmers rouges et son dirigeant Pol Pot.
Nous avons également profité de notre première heure de méditation et le plus dur fut de trouver la position avec ma rigidité.
Phnom Penh est une ville à l'américaine avec ces rues droites. Ici pas de nom de rue mais des numéro, très facile pour s'y retrouver. Puis on sent le passage de la communauté internationale (en 1993, le Cambodge était sous la tutelle de l'ONU pour rétablir la paix dans le pays) en plus du dollar, tout le monde parle anglais même les enfants qui font la manche qui souvent le parle mieux que nous.
Lors de ce cours séjour dans cette ville, nous avons été confronté à la pauvreté. Nous avons vu des gens préparer leur lit avec desbâches plastiques à même le sol en plein milieu de la place. Pas beaucoup d'enfants, sans doute dû aux nombreux orphelinats. Mais beaucoup de mutilés faisant la manche avec un membre en moins. Cela faisait depuis la Russie que nous n'avions plus était confronté à cette pauvreté.
Demain, nous partons direction le sud, pour les plages, les premières depuis le début de notre périple. Un peu de repos nous fera du bien.
À Bientôt
Anthony
Envoyée le 13 Octobre 2013 de Phnom Penh
Cambodge
Cher lecteur;
Ahhh la plage, on en rêvait et bien nous y sommes enfin allé ! Nous avons quitté Phnom Penh la capitale du Cambodge, pour rejoindre la côte sud. C'est parti pour plus de 5 heures de bus sur une route plutôt poussiéreuse surtout sur la dernière section entre Kep et Kampot où il y avait des travaux. Lorsque j'ai récupéré mon sac de la soute, il était marron de poussière !! Et évidemment, je n'avais pas mis la capote protectrice !!
La plage, nous l'avons aperçu mais seulement aperçu car nous avons fait le choix de dormir sur Kampot, à l'intérieur des terres. Nous savions que la mer, nous allions la voir les prochains jours ! Kampot a gardé d'anciens bâtiments datant du protectorat Français, c'est une ville tranquille en bord de rivière.
La province de Kampot est connu pour son poivre, l'un des meilleurs au monde. Nous sommes d'ailleurs allé à la Farmlink, regroupement d'exploitation familial afin d'observer les techniques de tri et de séchage, et nous en avons profité pour le gouter ! Mais, pour mieux l'apprécier, nous avons également dégusté le crabe au poivre de Kampot, la spécialité de Kep.
Kep est une station balnéaire à quelques kilomètres de Kampot, c'est ici que nous ferons notre première baignade !! Elle fût rapide, je l'avoue car il ne faisait pas très beau et la mer était agitée. Mais l'avantage c'est qu'il y avait des vagues !! C'est tellement mieux quand la mer bouge plutôt qu'avoir devant soi un grand lac salé !! Enfin, c'est mon avis !!
Tant que nous sommes dans les premières fois, au Laos déjà et même au Vietnam, j'avais remarqué que les gens buvaient du jus de bambou, alors pourquoi pas nous?!! Comment vous dire, c'est très rafraîchissant mais on ne peut pas dire que j'ai adoré, en tout cas on l'aura goûté ! Nous l'avons surnommé le « jus de pipi » à cause de sa couleur jaunâtre.
Nous avons également profité de la région pour louer une mobylette (au passage, deuxième crevaison, cette fois-ci une rustine suffira et nous coutera moins de 2 euros, boissons comprises!) on en profite car c'est interdit dans certaines régions au Cambodge et notamment à Angkor !
Nous sommes allé au parc national du Bokor ; C'est une station climatique abandonnée qui date du protectorat français, mais d'ambitieux programmes de sites touristiques se mettent en place. Perchés à 1000 mètres d'altitude, nous avons visité une Église catholique ainsi qu'un ancien casino ; lorsque nous sommes arrivés vers les lieux, un brouillard épais est apparu, un coup il cachait complètement l'église et par moments celle-ci réapparaissait !! C'était assez fou ! Pareil pour le casino que nous avons eu peine à trouver alors qu'il n'était qu'à 500 mètres de l'église ; Nous nous en sommes rendu compte lorsque le brouillard se dissipait !!
Après s'être bien mouillé et même avoir eu froid, il est temps pour nous de redescendre au niveau de la mer et retrouver la chaleur !!
Après 2 jours passés dans la région, nous poursuivons notre route vers Sihanoukville qui est la station balnéaire en vogue au Cambodge. La ville a l'avantage d'avoir plusieurs plages, nous serons à Occheuteal beach. À part la plage, il n'y a rien de super-intéressant ici ; Nous avons donc pratiqué le farniente avec baignade l'après-midi et BBQ (délicieux) sur la plage le soir. Et encore une fois, nous avons eu droit à des vagues !
L'autre attrait de la ville, c'est qu'elle est entourée d'îles tropicales à quelques heures de bateau. Il nous a donc fallu faire un choix quant àquelles îles choisir. Avant d'arriver sur place, nous avions déjà regardé et notre choix s'était porté sur Kho Russei dotée d'un seul établissement d'hébergement. Et puis, on s'est rendu compte quela plupart des gens allés sur une autre île (Kho Rong) qui est plus loin, du coup le doute s'est installé, nous avions peur de ne pas choisir la meilleure.
Bref, nous avons gardé notre premier choix et nous nous dirigeons à Kho Russei ou l'île des bambous.
Après 1h30 de bateau dans une mer agitée (et j'avoue que je n'étais pas en très grande forme...) et avec une pause pour faire du snorkeling, nous sommes arrivés. En effet, le snorkeling n'était pas prévu, mais nous avons pris le même bateau que des touristes faisant un trip d'une journée, du coup on a profité de la pause ! Mais franchement, il n'y avait pas grand-chose à voir...
Kho Russei est une mignonne île avec une jolie plage au sable blanc et une eau turquoise. Evidement, au début il y avait pas mal de touristes faisant tous le même trip d'une journée, mais après avoir déjeuné, ils repartent tous. Et là tu te retrouves seul ! Bonheur !
Quand nous sommes arrivé sur l'île, le gérant du restaurant nous a proposé un bungalow. Bizarrement, nous avions regardé les photos de l'île et de l'hébergement sur internet et ça ne ressemblait pas vraiment à ça. En effet, nous n'étions pas du bon côté de l'île et nous apprenons que l'hébergement en question est fermé ! Rien de grave étant donné qu'il y avait aussi des bungalows de ce côté de l'île. Nous sommes donc resté deux jours pleins sur l'île. Celle-ci était animé de 11H à 15H et ensuite il n'y avait que nous et les locaux !
Nous avons profité de nos journées pour nous balader sur l'ile et dans sa forêt. Il y avait un sentier que nous avons nommé le chemin des mille pattes, il y en avait partout ! Afin d'être tranquille pendant les quelques heures d'affluence de l'île, nous partions de l'autre côté, c'est-à-dire là où nous pensions dormir à la base, et nous étions sur une plage plus grande et vraiment magnifique et aussi plus sauvage.
Nous avons également retenté le snorkeling mais toujours rien d'exceptionnel.
Voilà après cette parenthèse sauvage, à la robinson ou à la Kho Lanta (avec restaurant tout de même!)qui nous a vraiment fait du bien, il est temps pour nous de retourner sur la terre ferme et de poursuivre notre route pour Siem Reap et enfin découvrir les temples d'Angkor.
À bientôt
Véronica
Envoyée le 20 octobre 2013 de Sihanoukville
Cher lecteur;
Une semaine à Siem Reap, c'est le temps que nous avons pour profiter de Siem Reap et surtout découvrir les temples d'Angkor qui ne sont qu'à quelques kilomètres.
Je vous ai quitté à Sihanoukville, dans le sud, d'où nous sommes partis pour rejoindre Siem Reap. Mais nous avons était obligé de repasser par Phnom Penh soit 12 heures de bus en théorie et en réalité 15 heures !
Nous sommes donc arrivés à 22 h, le soleil est couché depuis bien longtemps.
Evidement, pas d'inquiétude une ribambelle de tuk tuk nous attendent ! Nous trouvons un tuk tuk tout sourire et oui c'est au feeling que tu choisis ton tuk et aussi au prix ! Celui-ci nous emmena vers l'hébergement que nous avions choisi parmi les choix multiples de Guesthouse de la ville. Malheureusement il ne restait que des chambres chères... pas de souci notre tuk tuk nous propose une solution. Il était déjà tard, nous acceptons sa proposition et en fin de compte nous y resterons pendant tout notre séjour à Siem Reap.
Dernière négociation avec notre tuk tuk pour qu'il nous emmène le lendemain sur le site d'Angkor pour acheter nos billets. Après cette grosse journée de transport, une bonne nuit de sommeil était la bienvenue, ainsi que notre journée off prévu le lendemain.
En effet, le lendemain, nous sommes allés sur le site d'Angkor en tuk tuk (qui d'ailleurs n'était pas notre gars souriant de la veille mais un autre...ils se refilent les clients) mais nous y sommes allés que le soir vers 17h car l'astuce c'est qu'après 17 h, tu peux profiter du crépuscule gratuit, le billet commence sa validité que le lendemain.
Alors juste pour information, étant donné que nous avons le temps et que nous ne voulons pas saturer des temples, nous avons pris un pass 3 jours utilisable sur une semaine. Ainsi, nous nous sommes accordé des journées off au milieu.
Après avoir acheté nos billets, nous profitons évidemment de notre crépuscule gratos ! Nous avons demandé à notre tuk de nous emmener à Angkor Vat, c'est le plus beau, l'emblème du site. Nous ne sommes pas rentré à l'intérieur, nous avons juste admiré l'extérieur, nous préferons le garder pour la fin. Le coucher de soleil ici est probablement superbe mais il est aussi bondé de monde, c'est pourquoi nous avons choisi d'aller plus loin, à Prè Rup précisément, lieu également propice pour le coucher de soleil avec vue sur les rizières et le baray oriental (gigantesque réservoir d'eau).
Notre première soirée à Angkor était un bel avant-goût de nos visites à venir.
Afin de profiter au mieux du site, nous avons comparé les différentes informations des guides pour trouver le meilleur itinéraire possible en essayant de suivre au mieux une logique temporelle et aussi pour éviter une trop forte fréquentation. Et franchement, nous avons eu souvent l'impression d'être seuls ou en tout cas pas hyper-nombreux !
Ainsi, nous avons décidé de prendre un tuk tuk la première journée pour aller voir les temples les plus lointains (60 km A/R) et ensuite les deux autres journées se feront à vélo. Les mobylettes ne se louent pas ici, et oui il faut bien que les tuk tuk bossent !
Du coup pas mal de kilomètres en perspective, les jambes n'ont pas trop souffèrent car c'est tout plat ici mais par contre les fesses...
Nous avions de grosses journées, la première en tuk tuk a été la plus cool, départ à 7h sans trop d'efforts étant donné que nous étions en tuk tuk ! Les deux autres journées démarraient à 4H30 du matin pour effectuer les 12 km pour rejoindre le site et assister au lever de soleil. C'était agréable de visiter tôt le matin car d'une part il y avait encore un peu de fraîcheur et d'autre part il n'y avait pas trop de monde, voir personne dans certains temples de moindre importance mais charmants quand même !
Nous avons ainsi admiré de nombreux temples. Ils ont tous un charme mais en gros nous pouvons les classer en deux catégories : les temples montagnes en forme pyramidale et les autres à même le sol. Certains sont plus ou moins bien conservés et rénovés. Les plus anciens sont en briques alors que les plus récents sont en grès.
Un de nos préférés : Banteay Samré, il n'est pas trop grand et bien conservé. Il est formé de jolies tours et de galeries avec de belles sculptures. Il a également des sculptures de lions et une terrasse. C'est un peu, un condensé de plusieurs temples.
Un tout petit temple : Banteay Prei, (que personne ne doit aller voir) nous a aussi beaucoup plu, il est en ruine et il y a un immense arbre blanc au milieu. Le fait qu'il ne soit pas rénové lui donne beaucoup de charme.
C'est un peu comme ta Phnom ou Ta Som qui sont des temples qui valent le détour car ils sont engloutis par la jungle ; On a l'impression d'être des explorateurs qui découvrent les temples !
Il y a aussi les plus connu tel que le Bayon aux 216 visages monumentaux. De loin, il ressemble à un tas de décombres mais lorsque l'on monte, les visages apparaissent et ça devientintéressant. Et bien sûr Angkor Vat, l'emblème national, l'âme et le cœur du Cambodge. Il est vraiment très beau mais surtout de l'extérieur, c'est-à-dire dans une vue d'ensemble. Il est formé d'extraordinaires séries de bas-reliefs mettant en scène des batailles, des rois, Shiva Vishnou...que nous avons contemplé et grace aux lonely et routards, nous nous sommes amusé à repérer les détails ; par exemple : une femme qui accouche ou un poisson qui engloutit une antilope... ça rend les visites des temples beaucoup plus marrante !
Nous avons passé trois jours complets sur le site entrecoupé dejournées off histoire de ne pas être blasé. Cela nous a permis d'assister à un match de boxe Cambodgienne au sein d'Angkor Arena. Sport très populaire ici, à Phnom Penh nous avions déjà remarqué l'engouement des Cambodgiens devant les matchs et leur goût des paris ! (Pour vous dire, même les femmes paris de l'argent lorsqu'elles jouent aux cartes !) 3 heures de spectacle avec 6 matchs dont un super sympa car les deux adversaires étaient doués et surtout ils faisaient le show avec des grimaces ou des provocations ! Bon moment, avec en prime : 2 cartes SIM offertes par un des sponsor, soit 1 minutes chacun d'émotion. Antho avec sa maman et moi avec ma soeurette!!
Voila, en tout cas, ce que je peux vous dire, c'est qu'il y en a pour tous les goûts, des grands des petits allant d'Angkor vat le majestueux à Bayon le farfelu ou Ta Phom englouti par la jungle ou encore nos coups de cœur. Il y a aussi des gigantesques bassins et même une rivière avec des sculptures sous l'eau, des lions avec ou sans queue, des éléphants avec ou sans trompes et tout pleins de petits détails.
À bientôt
Véronica
Envoyée le 26 octobre 2013 de Siem Reap
Chers lecteurs;
Battambang, ce nom a toujours bien raisonné dans ma tête. Comme Cao Bang, rien que de l'entendre ce nom de ville donne envie d'y aller sans même réellement jeter un coup d'oeil sur la carte pour voir où cela se situe.
En plus de cette envie lointaine, se rajoutent les conseils d'autres voyageurs qui nous disaient d'y poser les pieds.
Après avoir quitté Siemp Reap, notre camp de base pour les visites des temples d'Angkor, nous prenons un bateau pour traverser le lac Tonlé Sap, direction Battambang.
Ce lac a la particularité d'avoir un système hydraulique unique, fonctionnant comme un véritable cœur, le lac se gonfle et se dégonfle au rythme des moussons. Il multiplie sa taille par quatre lorsque le Mékong en crue atteignant un niveau supérieur au lac, il force le courant de la rivière à s'inverser pour remplir le lac en amont.
Actuellement en fin de mousson, le niveau étant au plus haut, nous avons vu sur l'horizon c'est-à-dire rien, on distingue à peine les branches des arbres qui sortent de l'eau.
Après 6 heures de bateau, à nous faufiler entre les arbres et les villages flottants, nous voilà arrivé à Battambang, enfin à 6 km de celle-ci !!!
Comme souvent, on trouve toujours une excuse pour vous dire qu'on ne peut pas vous emmener jusqu'au bout, ainsi vous déboursez un peu plus d'argent à un autre Cambodgien qui verse une commission au premier. Ici, le bateau s'arrête à 6 km de Battambang car le niveau de l'eau est trop bas pour aller jusqu'au bout sachant qu'on est à la fin de la mousson et que cette année a été une année record pour les crues. Enfin, c'est comme ça que ça marche ici, on commence à en prendre l'habitude.
Battambang est une ville paisible, pas très touristique par rapport à Siem Reap, Sihanoukiville et Phnom Penh, du coup les gens sont plus cool avec nous.
Le centre-ville a su garder son côté français avec ses nombreux bâtiments datant de la période de la colonisation (gare ferroviaire, la maison du gouverneur, la poste....). Nous en profitons également pour explorer un peu les villages aux alentours où nous faisons la connaissance d'un vieil homme parlant très bien le français qui nous fait visiter sa maison vieillede 100 ans.
L'attraction touristique de la région est le " Bamboo Train''. Longtemps utilisé pour le transport de personnes et de marchandises (les gens veulent nous faire croire que c'est encore le cas, mon œil!!!), il est maintenant utilisé par les touristes uniquement. Le principe est simple, on place un plateau en bois long de 3m sur deux boggies dont l'essieu arrière est relié à un moteur à tondeuse. Rien de bien spectaculaire, une simple attraction qui a sa place à Disneyland.
En général, on associe l'image du Cambodge aux enfants des rues. Bien que la pauvreté soit un vrai fléau ici (pourtant la communauté internationale injecte des milliards de dollars mais lacorruption empêche l'argent d'aller là où il faut : avis très personnel). Ne pouvant pas subvenir à leurs besoins, les familles trop pauvres abandonnent leurs enfants. Ceux-ci se retrouvent dans la rue livrés à eux-mêmes. Cependant avec l'aideinternationale (encore !!!), de nombreux orphelinats (dont certains qui font un travail remarquable) accueillent ces enfants.
Ainsi, depuis le début de notre séjour au Cambodge nous n'avons pas vu beaucoup d'enfants dans les rues. En revanche à Battambang, on ne peut pas les louper, la plupart se droguent en respirant de la colle dans un sac plastique. J'avais déjà vu cette image dans des reportages mais de le voir en vrai, c'est dur !!! Dur de se dire qu'à 10 ou 12 ans, on est déjà un légume !!!
Nous quittons le Cambodgien demain avec cette dernière image de la pauvreté mais je n'oublie pas les autres : Angkor, le camp S-21, les plages... Et aussi ces cambodgiens toujours souriant mais attention derrière un sourire se cache quelque chose...
Demain nous serons à Bangkok et dans deux jours, nous ouvrirons une parenthèse à notre périple : nous ne serons plus deux à voyager mais quatre. Nos mères nous rejoignent pour 14 jours en Thaïlande.
Rendez-vous à Bangkok
Anthony
Envoyée le 29 octobre 2013 de Battambang
