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Chers lecteurs;

 

Avant de quitter la Nouvelle-Zélande, je me suis renseigné sur les formalités d'entrées au Chili : pas de visa, juste un billet de sortie du territoire chilien (chose qui ne demande jamais). Donc tout va bien car on n'a pas encore notre billet retour pour la France.

Mais en général, avant l'embarquement dans l'avion, les compagnies exigent le billet retour car en cas de refoulement à la douane ce sont ces compagnies qui doivent prendre en charge le retour du passager. Donc avant de partir pour l'aéroport, je récupère un ancien billetélectronique (sous format Word) que j'ai modifié en indiquant un vol Santiago-Paris puis je l'ai mis en format PDF (cela fait plus vrai). 

À l'enregistrement à l'aéroport d'Auckland, la compagnie nous demande le billet retour, je sors mon PC pour lui montrer le faux billet de vol, elle y voit que du feu. Nous voilà donc parti pour le Chili, et comme prévu la douane chilienne nous demandera jamais notre billet de vol retour.

 

Notre vol entre Auckland et Santiago du Chili, nous a permis de réaliser une journée un peu bizarre. Parti le 16 février à 16hd'Auckland, nous sommes arrivés 11 heures plus tard, le même jour mais à 11 heures du matin. Eh oui nous avons remonté le temps ! En réalité, nous avons eu une nuit dans l'avion mais qui acompté pour du beurre car au réveil nous n'avions pas changé de jour. Enfin, bref, ce passage de la ligne de changement de date, nous a permis de réaliser la journée la plus longue : 40 heures.

 

Du coup ce changement d'horaire, nous chamboulle énormément pendant au moins une semaine, nous dormons très mal.

En plus de cela, un nouveau rythme s'impose. Fini le rythme Néo-Zélandais ou asiatique avec des diners à 18 heures. Ici, on prend le rythme espagnol : Lever à 9h (rien n'est ouvert avant 10 h), tout est fermé entre 13h et 15h donc sieste oblige puis diner vers 22 h.

Notre arrivée au Chili, c'est fait un dimanche et nous avons eu l'impression d'être dans une ville morte, tout était fermé... un peu comme en France.

 

Avec tous ces changements, nous nous consacrerons aux stricts minimums pour la visite de Santiago : la plaza de Armas (de toutefaçon chaque ville d 'Amérique possède la même) avec sa cathédrale et le quartier latin : Bellavista. Nous ne montrons même pas sur la colline San Cristóbal pour admirer Santiago et la Cordillère des Andes en fond. Nous nous contenterons de la plus petite colline Santa Lucia pour admirer la ville avec un peu de hauteur.

 

Après cette étape repos dans la capitale, nous prenons la direction de Valparaiso. Ville connue pour ses maisons en tole colorées en flanc de colline au bord de l'océan Pacifique. Au programme visite des différentes collines : Alegre, Concepcion,Artilleria... afin de se perdre dans ces ruelles en pavé. Je m'attendais plus à des maisons monocolore mais en réalité les maisons sont plutôt taguées avec plus ou moins de réussite (les tags de Melbourne étaient mieux travaillés).

Nous profiterons de cette étape au bord de l'océan pour un petit moment repos sur le sable chaud de Villa del Mar, ville voisine de Valparaiso et station balnéaire très prisée par les Chiliens.

 

Nous accélérons un peu le tempo, pour descendre au plus vite en Patagonie afin d'avoir un peu le beau temps de l'été austral. Du coup, nous prenons un bus de nuit, notre premier d'une longue série en Amérqiue du Sud, direction Pucon à 10h de bus de la capitale.

En réalité Pucon, reste pour nous une ville étape pour passer la frontière avec l'Argentine car les routes menant en Patagonie sont plus praticables. Nous profiterons quand même de la région de Pucon et de son parc national Huerquehue avec une petite balade de 7 h, pour nous « re » mettre en jambe depuis la Nouvelle-Zélande. Mais également pour observer les arbres préhistoriques : les araucarias, plus connue sous le surnom de ''désespoir des singes'' car ses épines empêchent à tout animal de s'y poser. Cette forêt est baignée au milieu des lacs bleus azur.

 

Voilà, après une semaine au Chili, nous en repartons déjà. Mais nous y reviendrons très vite d'abord en Patagonie au sud puis au nord au desert d'Atacama.

Cette semaine a été difficile pour nous car il a fallu se réhabituer à tout : gastronomie, horaires, mode de vie et surtout à l'Espagnol que Véro ne parle pas et que je parle mal mais alors très mal. Cependant en une semaine, Véro arrive à le lire et j'arrive à me faire comprendre.

 

 

À bientôt

 

Anthony

Envoyée le 24 février 2014 de Pucon

Chili / Argentine

Chers lecteurs;

 

Nous passons pour la première fois la frontière Argentine et ça ne sera la pas la dernière, car pour des raisons pratiques nous avons décidé de coupler le Chili et l'Argentine.

Nous voilà donc au beau milieu d'une forêt d'Araucaria et les formalités se font tout simplement.

 

Nous arrivons à San Martin, une ville aux airs de station balnéaire ; Nous n'y resterons qu'une journée à peine. Le temps pour nous de nous balader dans la ville et vers son lac et sa plage. C'est également l'occasion de changer nos Euros en Pesos. Lorsque nous étions au Cambodge, nous avons rencontré unfrançais qui faisait un tour du monde en sens inverse et il nous avait informés qu'il y avait un marché noir en Argentine. Du coup, nous avons prévu le coup et gardé du liquide. Effectivement, en Argentine, il y a bien deux changes : l'un officiel et l'autre non-officiel et carrement plus intéressant. Le seul risque, c'est de se voir refiler des faux billets, c'est pour ça que nous changeons au-fur-et-à-mesure. 

Nous avons décidé de faire une pause dans cette ville alors que nous aurions pu poursuivre notre route jusqu'à Bariloche, notre prochaine étape. Mais nous voulions emprunter la célèbre route des 7 lacs et comme son nom l'indique, elle longe des lacs de montagne.

 

Pour être franc, nous avons dormi à tour de rôle avec Antho, nous avons donc vu qu'une partie du paysage ; Celui-ci était sympa mais nous étions en bus, il n'y a pas de pause pour prendre des photos et puis ça reste une route et des lacs...

Bref nous voilà arrivé à Bariloche, encore une ville aux airs de stations balnéaires, multiples activités sont proposées mais la ville reste une ville étape pour nous avant d'entamer un long trajet en bus pour rejoindre la Patagonie et très exactement El Calafate, situé à 80 km du Glacier Perito Moreno.

 

Le bus, 30 heures ait ! et en fait, ça s'est bien passé! Les bus sont Cama (lit) ou Semi cama avec plus ou moins les repas compris. Pour ce premier très long trajet car ça ne sera pas le dernier, nous étions en cama, c'est-à-dire en mode lit ou presque avec les repas et des films ! C'est mieux que l'avion et tant mieux vu le nombre d'heures ! J'avais peur de ne pas arriver à dormir ( comme en Asie) et en fait aucun souci !

 

Nous voici à El Calafate, encore une ville station, j'ai l'impression qu'il n'y a que ça en Argentine ! Toutes ces villes sont entre montagnes et lacs et donc elles proposent un max d'activités.

 

Mais l'activité principale c'est évidemment le majestueux glacier Perito Moreno, c'est le glacier le plus spectaculaire des glaciers Andins et le plus facile d'accès ; Que dire il est superbe, il en impose, il est vivant avec ses blocs de glaces qui fondent et tombent ; Il grince, il craque, c'était magique.

Nous avons d'abord pris un bateau pour avoir une vue d'en bas et nous pouvons voir un imposant mur de glace avec des reflets bleutés : juste superbe.

Et ensuite, nous l'avons admiré à pied, magnifique également. Bref j'ai beaucoup aimé.

 

Après s'être remis de nos émotions, nous reprenons le bus avec moins d'appréhension, direction la Patagonie Chilienne et plus exactement Puerto Natales. ( Nouveau passage de frontière).

 

Puerto Natales est un ancien village de pêcheurs qui est devenu une base pour les randonneurs en partance pour Torres del Paine. Nous avons hésité avec El Chalten et le Fitz roy qui se situe en Argentine et qui permet de faire des randos à la journée. Antho avait bien envie de faire le mythique « W » alors nous y voilà. Le temps de préparer ce nouveau trek qui durera 4 jours et 3 nuits ;en principe, la randonnée est possible toute l'année mais le temps change très vite ici avec notamment beaucoup de vent.

Nous avons donc notre tente ( la fameuse acheté en Russie) tiendra-t-elle le coup face au vent ??? , nos duvets, nous avons loué des tapis de sol, nous avons aussi bonnet, gant et veste et la bouffe pour 4 jours : au menu : nouilles et barres de céréales !

 

Nous partons tôt le matin via un bus qui nous dépose au sein du parc. Après avoir payé l'entrée, plusieurs options sont possibles, il y a plusieurs lieux où le bus dépose les gens . Nous avons choisi de prendre un catamaran qui nous fait traverser un lac afin d'arriver directement au départ réel du W ;

L'avantage de ce trek, c'est que c'est un W, donc il y a des allers-retours. Ainsi, nous avons pu planter notre tente en arrivant et ensuite faire la première « barre » du W direction le glacier Grey. Beaucoup moins impressionnant que le Perito Moreno mais charmant quand même.

Après 7 heures de marche, retour au campement pour notre première nuit qui s'annonce venteuse ! Bonne nouvelle, notre tente a tenu le coup ! Ouf !

 

Le lendemain, départ pour la seconde section direction miradorbritanico ; Même situation que la veille, nous avons marché une partie de l'étape et ensuite nous avons planté notre tente avant d'entamer la seconde « barre » du W ; cette fois-ci nous étions confiants car nous étions dans une forêt à l'abri du vent. L'aller-retour se passe, ça grimpe bien... et il n'y a pas mal de vent mais le mirador vaut le détour, nous étions entourés de sommets, c'était sympa.

Nous rentrons au campement et nous apprenons que la dernière section de notre W, c'est-à-dire le Torres del Paine risque d'être fermé en raison du vent. En effet, au-dessus de 90 km ils interdisent la route. Nous avons déjà une nuit à passer et nous verrons demain. Cette nuit qui devait être plus calme car nous étions abrités, ne l'a en fait pas été !

 

La pluie, notre ennemi en rando était au rendez-vous, et manque de pot, nous n'avons pas bien choisi notre emplacement. L'eau ne s'écoulait pas, elle stagnait sous notre tente, il y avait une mare ! Antho, courageusement est aller tenter de retirer l'eau et de faire une rigole autour mais les dégâts étaient fait. Ce sera une nuit blanche sous un abri en bois, nous avons bu le café pour nous réchauffer accompagné de 2 Israéliens dans la même situation que nous.

 

Franchement marre de la pluie, nous avons décidé de ne pas faire le dernier aller-retour et de rentrer directement. Encore 20 km à faire, fatigués, dégoutés et avec un risque de monter pour rien car comme j'ai dit le vent souffle fort. Nous sommes donc parti le plus tôt possible, il pleuvait moins. Nous avons marché et quand même profité des paysages qui sont malgré tout beaux.

 

L'avantage avec le vent, c'est que parfois il m'a aidé dans les montés... il me poussait tellement qu'il était fort !Nous avions de la chance, il était souvent derrière nous ! Fin du trek où j'ai bien failli mourir... il y a eu une rafale de vent qui m'a surprise et m'a littéralement poussé de plusieurs mètres !Hallucinant !

 

Il nous reste encore 7 km sur route pour rejoindre le bus de 14H30 et agréable surprise, nous avons vu des guanacos (Lama) ça a égaillé ma journée !

Le trek est terminé, nous sommes rentré sur Puerto Natales mais nous avons eu une perte... oui nous avons abandonné notre tente qui a voyagé avec nous depuis quasiment le début. Elle a souffert du vent, de la pluie, nous n'avions aussi pas envie de la faire sécher encore une fois. C'est donc sans remords que nous l'avons jeté et mine de rien c'est 3 kilos en moins pour Antho !

 

Une bonne douche chaude nous attend alors je vous laisse...

 

 

À bientôt

 

Véronica

Envoyée le 06 Mars 2014 de Puerto Natales

​Chers lecteurs;

 

Après nous être remis de notre trek (le dernier) à Porto Natales, nous voilà reparti pour Punta Arenas le sac à dos bien léger avec cette tente en moins.

 

Punta Arenas est une ville portuaire le long du canal de Magellan. Surtout une ville de passage entre le parc de Torres del Paine et Ushuaïa.

Mais à notre grande surprise, à notre arrivée, toutes les auberges étaient pleines. Au bout d'un moment, on nous indique une maison d'hôte et nous atterrissons chez une mamie qui fait office de chambre d'hôtes pour compléter sa retraite. Nous sommes logés dans une annexe avec tapisserie à l'ancienne, vieille couverture, chauffé au poil... on se serait cru chez nos grands-parents. Mais l'hygiène était impeccable. Véro profita de l'ambiance pour me recoudre mes tatanes.

 

Pour nous Punta Arenas n'est pas une ville étape pour Ushuaïa. Nous voulons y voir des pingouins qu'on n'a pas vus en Nouvelle-Zélande.

Ainsi, nous avons plusieurs choix qui s'offrent à nous. Le pingouin de Magellan et le pingouin royal (cousin du pingouin Empereur mais en plus petit). Après un tour sur internet, pour voir ces petites bêtes, notre choix est vite fait, ce sera le pingouin royal, plus majestueux avec son cou jaune.

Mais pour y aller c'est autre chose car la colonie est perdue sur la route pour Ushuaïa en terre de feu (côté chili). Il y a bien des tours qui font l'expédition mais très chère et surtout nous ne voulons pas revenir sur Punta Arenas après la visite. Donc nous ne voyons qu'une solution, y aller de nous-mêmes puis nous continurons sur Ushuaïa.

 

Après avoir quitté le continent américain et fait la traversée du canal de Magellan pour la Terre de Feu, nous arrivons à Porvenir. En Terre de Feu chilienne, pas de bus donc notre seul moyen de locomotion le Stop. Nous avons 100 km pour atteindre les pinguoin à la Baie Inutil, puis 52 km pour atteindre la frontière avec l'Argentine (où nous pourrons dormir au chaud dans un motel).

Nous nous plaçons à la sortie de la ville. À la troisième voiture et malgré 30 minutes d'attente, un pêcheur dans sa vieille camionnette, nous emmène 10 km plus loin sur une piste poussiéreuse. Nous attendons peu de temps pour avoir une seconde voiture (malgré la faible circulation). Cette fois-ci ce sera, deux employés de la DDE locale. Ils nous mèneront à un croisement à 10 km de notre but. À peine sortie du 4x4, Ricardo et son camion nous enmène jusqu'aux pingouins. La première partie de notre journée STOP, c'est passé à merveille malgré la faible circulation de la région : 100 km en 2h30.

 

Nous voilà arrivés dans l'estancia (grande ferme en Patagonie) de Mme Fernandez où les pingouins ont trouvé refuge depuis maintenant plus de deux ans sans savoir pourquoi. L'entrée est plutôt chère : protection de l'animal selon Mme Fernandez. Nous marcherons jamais sur le territoire des pingouins, toujours séparé par une rivière. Malgré la distance le spectacle est magnifique comme dans le film ''la marche de l'Empereur'' sans la neige. Trente minutes en tête à tête avec la colonie, avant que le tour venant de Punta Arenas arrive.

 

La seconde moitié de notre journée STOP sera bien plus difficile que la première. Tout d'abord, nous devons revenir au croisementà 10 km de là. Après 5 km de marche (1 heure de marche avec nos gros sacs à dos) et deux voitures seulement, mme Fernandez, nous récupère pour finir les 5 km restants. Nous voilà de retour à ce croisement où de nombreux véhicules passent en direction de la frontière Argentine à 40 km de là. Mais rien à faire, au bout de 1h30, il est en ce moment 19h00, toujours rien, nous commençons à envisager de dormir sur place dans un abri de chantier avec nos provisions de nourriture que nous avions prévue en cas de pépin comme celui-ci.

Puis par miracle nous retrouvons Ricardo et son camion. Il nous déposera 20 km plus loin, nous aurons plus que 20 km à faire pour arriver à la frontière où il y a un hôtel.

Nous marchons, tout en continuant le STOP mais rien à faire nous nous sentons un peu en Haute-Loire : peu de voiture et personnes nous prend. À 20h30 alors que le soleil est déjà couché, un véhicule nous prend : deux employés d'une compagnie de pétrole qui vont jusqu'à Rio Grande à 100 km après la frontière. Ainsi nous passons la frontière avec eux, puis nous avançons sur la route d'Ushuaïa. À Rio Grande, ils nous trouveront même un hôtel.

Après cette journée de STOP, nous dormons au chaud plus loin que notre objectif initial.

 

Le lendemain, 3 heures de bus nous suffirons pour arriver jusqu'à Ushuaïa, le bout du monde.

Ushuaïa reste un mythe pour nous, nous voulions y descendre même si nous savions qu'il y avait rien à faire à part de la randonnée (après notre dernier trek sous la pluie, non merci) et des balades en bateau sur le canal Beagle. Il y a aussi des croisières qui vont jusqu'au Cap Horn et même en Antarctique, mais trop chères pour nous.

Nous réservons quand même un petit tour sur le canal de Beagle avec un voilier de construction française (pour nous rassurer). Mais le mauvais temps nous asuivis. Durant nos deux jours à Ushuaïa, il y neigea et le vent était trop violent pour que les bateaux quittent le port.

Donc d'Ushuaïa, on aura vu le port et son panneau ''Fin del Mundo''.

 

Cinquante heures de bus, nous séparent de Buenos Aires. Même si les bus ''semi-cama'' argentin sont très confortables, nous le ferons avec une pause à Puerto Madryn près de la péninsule de Valdès.

La péninsule de Valdès est un nid pour plusieurs espèces (baleines, otaries, éléphant des mers, pingouin de Magellan...). Mais pour les voir, il faut y être à la bonne saison. Pour les baleines, elles sont parties depuis décembre. Pour les pingouins, ils sont partis mais nous avons pu voir des retardataires à 2 mètres de nous, trop chou. Les otaries et les éléphants des mers sont toujours là mais l'accès à la plage est interdit, nous les verrons de très loin, trop loin.

En fait, au mois de mars, la seule attraction du moment est les orques venant attraper les bébés otaries à même la plage. Mais pour cela, la chance y joue beaucoup.

Et la chance, nous suit plus depuis un bon moment. Nous ne verrons pas d'orques se projeter sur la plage et même à l'horizon.

 

Nous quittons la péninsule de Valdès déçu mais pas trop car Buenos Aires nous attend.

 

 

À bientôt

 

Anthony

Envoyée le 16 Mars 2014 de Puerto Madryn

​Chers lecteurs;

 

La Patagonie se termine, place à Buenos Aires, la capitale d'Argentine.

Buenos Aires ressemble à beaucoup de capitales,notamment celles en Europe.

Chaque quartier a sa touche personnelle comme San Telmo, le quartier des brocanteurs et des danseurs de tango.

Il y a aussi le centre avec la place de Mayo où se trouve la cathédrale métropolitaine qui a des airs d'Assemblée nationale française. (l'actuel pape en était l'archevêque) et le palais présidentiel appelé casa rosada.

Buenos Aires c'est aussi des quartiers plus aisés comme Puerto Madero, le plus cher de la capitale, des quartiers plus résidentiels et également le quartier de la Boca connu pour son club de football (un certain Maradona y a joué).

C'est aussi un quartier populaire de la ville avec notamment une rue très colorée et animée : la rue caminito. Ce fût l'occasion pour nous de faire quelques emplettes et de profiter des spectacles de tango proposés par les restaurants de la rue. Mais à part cette fameuse rue et le stade, nous ne nous sommes pas aventuré plus loin car c'est un quartier connu pour ne pas être très sûr. Nous avions prévu d'assister à un match de football mais malheureusement les matchs sont seulement le dimanche et nous sommes dans la capitale depuis plusieurs jours déjà.

Les villes c'est sympa mais nous n'adorons pas, du coup nous préférons poursuivre notre route et tant pis pour le match.

 

Après comme toujours plusieurs heures de bus, nous voici arrivé dans une nouvelle région au cœur de la forêt tropicale. Les grosses chaleurs sont de retour et la verdure aussi ! Nous voici àPuerto Iguazu, ville Argentine à coté des fameuses chutes.

 

Avant d'aller admirer les chutes, nous sommes allé sur le site des «3 frontières », nous avons pu admirer d'un seul point de vue 3 pays : l'Argentine (nous y sommes), le Brésil et le Paraguay. Ceux-ci sont séparés par deux rivières : la Paraná et Rio Iguazu.

 

Les chutes d'Iguazu, du fait de leurs géographies, sont sur 2 pays : l'Argentine et le Brésil. Nous avons choisi de faire les deux sites et nous ne regrettons pas.

Nous commençons par le côté Brésilien avec une petite déception... nous n'avons pas eu de tampon sur notre passeport... snif La majorité des chutes sont du coté Argentin mais l'avantage du coté Brésilien c'est la possibilité d'avoir une vue d'ensemble du site. C'était juste majestueux. Comme le Perito Moreno, le site est exceptionnel, je le conseille à tous.

Même celui qui n'aime pas les cascades, aimera les Chutes d'Iguazu ! Côté Brésilien ; il n'y a qu'un seul sentier donc c'est un peu rapide mais la vue reste splendide … en plus nous avons un temps magnifique, il y a des arcs en ciels de partout... wouah ! Cette première journée sera aussi l'occasion de faire la connaissance des coatis, espèce de raton laveur, il y en a plein, ils se baladent tranquillement et ils cherchent à manger ; Ils n'en ont juste rien à foutre de toi, ils passent et repassent en écrasant leur nez sur le sol. C'est un peu l'attraction du parc.

 

Le lendemain, direction les chutes côté Argentin. Cette fois-ci il y a plusieurs sentiers, plusieurs points de vue. Nous avions peur de nous retrouver à Disneyland et en fait pas du tout, nous étions quasi seuls. Nous y sommes allé le matin assez tôt et le tour est joué, les groupes ne sont pas encore arrivés ! Nous avons pu profiter des chutes, nous avons même pris une douche, mais avec le climat tropical c'est juste un plaisir.

Ce fût l'occasion de se rendre encore plus compte de la force de l'eau ! Les chutes sont énormes, elles sont 273 sur 3 km, il y a un débit ahurissant ! En plus, nous y étions au moment où il y a le plus d'eau ! Nous avons passé la journée sur le site, ce qui nous a permis de faire une petite balade dans la forêt afin de rejoindre une cascade. En arrivant sur les lieux, nous étions quasi seuls. Pour être franc, au début j'ai eu une petite déception car évidemment, par rapport aux autres chutes, elle est ridicule. Mais, nous savions que l'ont pouvait se baigner et on ne s'est pas gêné. Apparemment personne n'osait y aller ; Personnellement je me suis dit, on a fait cette ballade pas exceptionnelle pour voir cette cascade, alors maintenant que nous y sommes on va en profiter ! Et voilà, nous avons passé un moment superbe à se faire asperger d'eau de la cascade tout en faisant attention de ne pas glisser. On s'est baigné aux chutes d'Iguazu ! la classe !

Pour finir, nous avons gardé le meilleur pour la fin : les gorges du diable... nous avons pu nous approcher à quelques mètres des chutes et là … franchement c'était énorme ! Une puissance, un bruit, des vapeurs d'eau… Encore une fois je le redis : c'était génial !

 

Voilà, une nouvelle étape de terminée, une tout autre région d'Argentine nous attend...

 

 

À bientôt

 

Véronica

Envoyée le 26 Mars 2014 de Puerto Iguazu

Chers lecteurs;

 

Nous voilà reparti pour notre dernière destination en Argentine : la région de Salta.

 

Après les chutes d'Iguazu, difficile de ce dire qu'on verra mieux. Certes les chutes restent imbattables mais nous serons séduits par la région de Salta.

À la base, nous devions que passer dans cette région pour rejoindre le desert d'Atacama au nord du Chili. Mais après avoir vu une photo représentant la montagne d'Hornocal, sur le mur de notre chambre à Ushuaïa, 3500 km plus au sud, nous nous sommes dit que ça serait dommage de rater ce beau paysage.

 

Après notre nuit du bus argentin, toujours aussi confortable et avec repas chaud, nous arrivons à Salta. Salta est une ville qui a su garder son architecture coloniale avec ses nombreuses églises, nous nous contenterons d'une seule car les villes, on commence à s'en lasser et on préfère contempler les paysages.

 

Une journée à Salta nous suffira. On en profitera pour faire un dernier change au taux non officiel. Je me permets d'ouvrir la parenthèse afin que vous compreniez (car on nous a posé la question) pourquoi en Argentine il existe deux taux de change : un officiel ou un nom officiel (ou plutôt le marché noir).

En Argentine, l'inflation est galopante depuis plusieurs années. Ce qui défavorise les entreprises Argentines pour vendre à l'étranger (notamment la viande bovine). Ainsi, le gouvernement dévalorise le peso Argentin de temps en temps (en gros à chaque dévalorisation les Argentins doivent dépenser plus de peso pour avoir des euros). Lors d'une dévalorisation au début des années 2000, les riches argentins ont vendu leur peso pour des dollars pour protéger leur richesse à l'étranger.

Depuis, afin d'éviter ce problème, le gouvernement a mis un système de taxe sur les taux de change et un quota. Si un Argentin veut partir en France, il ne peut pas demander plus de 300€ aux banques (avec cette somme, on ne fait pas grand-chose en France). En plus de ce quota, l'Argentin n'aura pas ses euros au taux normal (1€ = 11 pesos) mais il devra s'aquiter de la taxe de 35% ce qui donnera 1€=14,85 pesos. Ainsi pour éviter cette taxe, les Argentins ont créé un marché noir à l'avantage des touristes comme nous. Ainsi au lieu de dépenser 14,85 pesos pour avoir 1 €, avec nous les Argentins dépensent seulement 13 ou 14 pesos.

Les deux partis sont gagnants puisque nous aussi au lieu d'avoir pour 1 €=11 pesos (taux officiel sans la taxe dans ce sens-là), on aura au marché noir plus de pesos : 1€=13 ou 14 pesos.

Voilà j'espère que vous avez compris... de toute façon je ferme la parenthèse.

 

Après notre journée à Salta, nous montons en direction du nord pour la ville de Humahuaca, un village paisible où on commence à manger du quinoa et du Lama (un régal).

La ville est connue pour sa Quebrada, dont les montagnes font ressortir de multiples couleurs. C'est près de Humahuaca que nous visiterons avec l'aide d'un taxi partagé avec d'autres Français (les agences proposent l'excursion à des prix pharaoniques) la montagne Hornocal. Peu connut des touristes, aucun guide (lonely ou routard) ne le conseille, et c'est tant mieux pour nous car on ne sera pas nombreux au mirador (un col à 4200 m) pour observer la palette de couleurs de Hornocal.

 

Le lendemain, nous partirons nous isoler dans le sympathique village d'Iruya. Village perdu au fin fond d'une vallée et à 3h de route d'Humahuaca. La route reste le moment le plus magique avec la vue plongeante sur la vallée comme sur le ravin. Au village nous avons eu le droit à un tournoi de foot féminin où une seule technique était appliqué : foutre la balle devant. Sans construction du jeu, le spectacle n'était pas intéressant mais amusant quand même.

 

Après une nuit passée sur place, nous revenons dans la Quebrada d'Humahuaca au village de Purmamarca où se situe la célèbre palette de peintre aux sept couleurs. Par rapport Hornocal, c'est moins grandiose mais les couleurs resortes davantage. Mais je profite peu de ce paysage car le lendemain nous devons prendre le bus pour le Chili. Le seul hic est qu'il n'y a pas d'agence de la compagnie de bus à Purmamarca. Ce qui m'oblige à faire 3h de bus A/R pour rejoindre Jujuy afin d'acheter nos billets.

En plus de ce contre-temps la journée sera marquée par des grévistes qui coupent les routes. Ce qui nous m'obligera, à plusieurs reprises à quitter notre bus, à traverser le blocus à pied pour reprendre un notre bus de l'autre côté. Et c'était le jour de mon anniversaire !

 

Nos billets de bus en poche, nous voilà reparti pour le Chili et le désert d'Atacama. Après un passage à la frontière long à cause des douaniers chiliens ne voulant pas de fruits qui rentrent au Chili (puis on est tombé en pleine relève et c'est comme à EDF donc c'est très très long...), nous voilà arrivés à San Pedro d'Atacama où nous passerons trois jours à se reposer dans une guesthouse tenue par des Français.

 

Cela dit, nous ferons quand même une journée de visite en vélo.

Au programme 80 km à travers le desert d'Atacama. Tout d'abord en matinée, direction lalaguna Ceja dont l'eau est chargée en sel et qui nous a permis de flotter comme sur la mer Morte.

Après un retour sur San Pedro, en plein cagnard sur les coups de midi et une petite sieste, nous repartons en direction de la vallée de la Lune pour admirer le coucher de soleil. La vallée de la lune doit son nom au sol recouvert de sel, ce qui lui donne une couleur blanche alors que les montagnes sont rouges. D'ailleurs au moment du coucher de soleil c'est ce rouge qui s'intensifie et qui donne toute la beauté du moment.

Après cette journée de 80 km de vélo, nous méritons un peu de repos.

 

Mais ces trois jours à San Pedro resteront pour nous le moment où nous avons vécu un tremblement de terre.

Alors que nous essayons nos vélos pour le lendemain à 21h00, la terre s'est mise à trembler. J'étais à l'intérieur de la boutique au moment où le responsable commença à me montrer du doigt le plafond, ne comprenant pas ce qu'il voulait me dire, je crus tout d'abord à une pluie soudaine (au milieu d'un desert) puis je compris lorsque j'ai vu la lampe bouger en même temps que mes pieds. Je me précipitai dehors pour rejoindre Véro qui n'arrivait plus à reposer son vélo sous l'effet du tremblement.

Nous nous sommes mis au milieu de la route, puis les lumières de la ville se sont éteintes en même temps que les alarmes des voitures se déclenchaient.

Le tremblement terre aduré 2 minutes, c'est long selon les gens du coin. Nous étions loin de l'épicentre donc il n'y aura aucun dégât, juste une coupure de courant durant toute la soirée.

Nous retiendrons cette sensation d'être ivres pendant deux minutes : nos jambes bougeant toutes seules alors que notre tête restait en place.

 

Voilà après cette expérience inattendue nous changeons une nouvelle fois de pays direction la Bolivie et son Salar.

 

 

À bientôt

 

Anthony

Envoyée le 04 Avril 2014 de San Pedro d'Atacama

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