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Cher lecteur;

 

Nous quittons la Chili via un tour organisé nous permettant de rejoindre la Bolivie en passant 3 jours dans la région du Salar d'Uyuni.

L'avantage de partir du Chili, c'est que nous ne faisons pas une boucle mais seulement un aller. Ainsi, à la fin du tour, nous rejoignons directement Uyuni en Bolivie. L'autre avantage de partir du Chili

(même si c'est un peu plus cher), c'est que nous étions beaucoup moins nombreux que lors des départs côté Bolivien. Et quand je dis moins nombreux c'est vraiment moins nombreux ! Nous devions être 5 jeeps dans notre sens, alors qu'en partant d'Uyuni en Bolivie, il devait bien avoir une vingtaine de jeeps !

En tout cas, nous ne sommes pas déçus de notre choix. Nous voilà donc parti dans une jeep pour 6 personnes et le chauffeur. Nous étions avec 2 Allemandes et un couple de Canadiens ( Shadow et Sara). Étant donnés que c'était un tour organisé, nous avions quelques appréhensions mais tout s'est bien passé. Le chauffeur était sympa, notre groupe aussi, l'hébergement et la nourriture étaient également très correctes ;

Nous avons pu voir de magnifiques paysages avec des laguna aux couleurs incroyables et bien sûres le désert de sel le plus grand au monde à plus de 3600 m d'altitude !

Entre le laguna verde ( bon... pas très vert car il faut y être de préférence l'après-midi, il faut du soleil et un peu de vent... on y était le matin et il faisait gris donc... ) les geysers : On en a vu en Nouvelle-Zélande mais là c'est carrément plus impressionnant !

On a également vu le laguna colorada avec ses dizaines de flamants roses et d'autres lacs avec des couleurs magnifiques ( rouge, vert, jaune.... ) .

 

Nous avons passé une nuit dans un hôtel de sel : ça c'est digne d'une nuit insolite ! On a en plus eu de la chance car nous avons pu avoir une chambre pour nous deux ! C'était très sympa ! Les murs sont en sel, les tables, le lit... excellent !

 

Le troisième jour arrive, nous nous levons à 5h du matin afin de voir le levé de soleil sur la Salar... rien que ça ! C'était superbe !

Cet étendu de blanc éclairé lentement par les rayons du soleil. Nous avons profité du salar pendant toute la matinée ! Du blanc de partout, ça craque sous les pieds !

Nous avons joué « au légo » grandeur nature avec des blocs de sel, nous sommes allés également sur une île en plein milieu du désert, celle-ci est recouverte de cactus. Nous avons profité au maximum de ce lieu si impressionnant ( c'est fou ce que la nature peut faire) mais il était déjà tant de rentrer. Encore une fois vraiment pas déçu de ce tour et surtout d'être parti du Chili car nous finissons par le meilleur : le Salar d'Uyuni !

 

Nous sommes donc déposés à Uyuni où il n'y a rien à faire ; C'est notre première ville Bolivienne, du coup c'est l'occasion de commencer à s'habituer à la nouvelle monnaie, à changer des sous...et à réserver le bus pour notre prochaine étape : Potosi.

 

Potosi est perchée à 4000 m d'altitude, ce qui en fait la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde ! Depuis Salta, nous côtoyons régulièrement les 3500 – 4000m et ce n'est pas fini car nous sommes dans la région de l'Altiplano, c'est un peu le Tibet d'Amérique du sud !

Potosi est une ancienne cité coloniale dominée par la mine Cerro Rico, exploitée pendant 3 siècles par les espagnoles. On se demande comment la colline tient débutmalgré ses centaines de galeries ! En tout cas, celle-ci continue d'être exploitée par des petites coopératives de mineurs mais n'a pas l'air très rentable. L'extraction de l'argent, de l'étain ou du zinc côute parfois plus cher que le cours mondial. Néanmoins, un salaire de mineur reste avantageux.

 

Ce fût l'occasion pour moi d'entrer dans la Cerro Rico pendant 2 heures environ ; Anthony n'a pas voulu tenter l'expérience par peur de se sentir étouffer. J'y suis donc allée seule. C'était assez impressionnant quant à la chaleur au fur et à mesure d'avancer et également les odeurs notamment celle du soufre. Nous restons la majorité du temps debout ou semi-courbé ( j'étais contente d'être petite pour le coup!) il est arrivé parfois d'être à genoux ou de descendre via une échelle. Mais dans l'ensemble la visite reste assez simple.

J'avais peur que ce soit difficile à cause de l'altitude (4000) et de la poussière mais ça c'est bien passé. Mais moi je ne suis resté que 2 heures et je pense à tous ses mineurs qui y passent des journées entières ! Nous avons croisé des mineurs qui triment pour remonter les minerais à l'extérieur.

Lors de la visite nous avons aussi fait connaissance de leur protecteur : El Tio aux allures de diable. C'est une statue à l'intérieur de la mine. Les mineurs lui offrent des cigarettes, de l'alcool à 97° afin que la journée soit bonne. Le visage de leur Dieu est un peu noirci par la cigarette et comment dire l'alcool à 97° non merci.

Voilà, c'était une expérience intéressante. Nous sommes venu ici, car lors de notre voyage plusieurs personnes nous ont conseillé les mines de Potosi. Ça reste des mines avec des vrais-gens qui bossent dangereusement, qui respirent des produits toxiques... c'est un peu du voyeurisme et en même temps ça permet de se rendre compte des difficultés de leur job et de la dureté de la vie de certains peuples.

 

Après ce passage à la mine, nous partons pour Sucré, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Nous sommes redescendu à 2700 m d'altitude et ça se sent ! La ville est mignonne avec sa cathédrale et son marché tout en couleur. Nous étions surtout venu ici, en vue de poursuivre notre route en Amazonie. Mais, un manque d'envie, des informations sur la région disant qu'il y a eu une forte saison des pluies entraînant la mort de beaucoup d'animaux ; Il y a énormément de moustiques... la saison des pluies n'est pas vraiment fini... Du coup, tout ça fait que nous choisissons de ne pas y aller.

 

Ainsi, nous partons plus tôt pour la Paz, encore 12 heures de bus qui nous attendent... 

 

 

À bientôt

 

Véronica

Envoyée le 12 Avril 2014 de Sucre

Bolivie

Chers lecteurs;

 

Ayant changé nos plans à Sucre et décidé de pas aller en Amazonie, nous voilà à la Paz, après une nuit froide dans un bus bolivien.Nous passerons une semaine dans la capitale bolivienne mais en réalité nous serons la plupart du temps à l'extérieur de la ville.

 

Notre première excursion sera la fameuse descente de la mort en VTT. Un bus nous emmène à 4800m d'altitude où nous nous équipons (genouillère, coudière, K-way, Casque...) et enfourchons nos vélos. Et c'est parti pour une descente interminable de 3600 de dénivelé pour arriver à Yolosa à 1200m d'altitude.

La route est au bord du précipice et bien sûr il n'y a pas de barrières. Maintenant fermée à la circulation (une nouvelle route a été construite sur l'autre versant de la vallée) mais elle continue à faire des morts parmi les vététistes amateurs. Deux semaines avant notre passage un touriste est tombé dans le précipice. Cela fait froid dans le dos.

Mais pour nous aucun problème, juste un tout droit dans le fossé pour Véro. Le mauvais temps était de la partie, du coup nous avions un brouillard fou qui nous empêchait de voir l'ampleur du précipice. 

Ce que l'on retiendra, c'est de partir en veste dans le froid à 4800m puis d'arriver à 1200m avec une chaleur écrasante près pour un petit saut dans la piscine.

 

Notre deuxième excursion ou plutôt un pari fou que nous nous étions fixé au Népal (après notre échec de ne pas pouvoir monter à 5400m suite aux grèves de bus népalais) : gravir un 6000 m.

Nous avions dans un premier temps choisit le volcan Uturunku vers le salar d'Uyuni, un des plus faciles, on vous monte en voiture jusqu'à 5600m pour finir à pied le reste de la grimpette. Nous voulions le prévoir en même temps que le Salar d'Uyuni mais comme nous avions choisi de partir de San Pedro d'Atacama au Chili, nous avons annulé la grimpette du volcan, impossible pour nous de l'intégrer dans le tour.

Nous avions encore l'Huyana Potosi prés de la Paz, plus technique avec une partie en crampons/piolet et​ une crête vertigineuse. Après quelques rencontres de gens l'ayant gravi, nous nous lançons à son assaut sans réel espoir. Nous choisissons l'ascension en deux jours au lieu de trois (de toute façon même en trois jours, nos chances de réussite sont minimes).

On nous emmène en bus à 4900m d'altitude puis une promenade sur un chemin d'écolier jusqu'à 5200 m. Après un petit entraînement avec les crampons et un petit repas, nous nous couchons à 18h. Bien que dans l'après-midi tous se passait bien à 5200 m. Dans la nuit, Véro commence à se sentir mal et son cÅ“ur commence à battre de plus en plus fort. Pour ma part, je ne ferme pas l'oeil de la nuit.

À minuit, nous nous levons sans Véro qui décide de rester au refuge. Je me lance donc dans la nuit avec notre guide pour l'ascension du Huyana Potosi (6088 m). Mais dès les premiers pas, je resens la fatigue causée par ma nuit blanche. Nous marcherons 3h environ avec de nombreux arrêts de ma part. Le souffle est limité puis je traîne avec moi un mal de ventre atroce. L'envie de vomir apparaît.

Après le passage le plus difficile (petite escalade où il faut utiliser le piolet), je renonce à poursuivre. À 5700m (selon le guide), je retourne au refuge. La descente sera longue également et pourtant la vue sur El Alto est magnifique mais je n'en profite pas. Au retour au refuge, je m'écroule sur mon lit pour me réveiller qu'à 9h avec un mal de tête comme un lendemain de cuite.

Notre descente vers La Paz, nous fera du bien. Nous aurons la sensation de retrouver nos sens.

 

Nous profiterons de notre retour dans la capitale pour changer d'hôtel car les gens de notre premier hôtel avaient refusé de garder nos affaires pendant notre excursion. Et ce n'est pas la première fois que nous trouvons les Boliviens désagréables, pas souriant. Même dans les hôtels, restaurants, les Boliviens se comportent ainsi. Pour le coup nous décernerons pas la médaille du pays le plus accueillant à la Bolivie.

 

Nous restons bloqués à La Paz le vendredi saint (pas de bus ou peu), ce qui tombe bien pour nous car après notre tentative de 6000 m, nous avons besoin de repos.

Une fois notre journée de repos, nous décidons de sortir encore une fois de la ville, direction Tiwanaku où se dresse un temple Tiwanaku, civilisation qui précéda les Incas. Cette journée est pour nous un avant-goût avant la visite du Machu Picchu au Pérou.

Voilà nous avons peu vu de La Paz mais nous avons été très impréssionné par cette ville. C'est une ville encastrée dans une vallée où nous étions au fond et la vue sur les versants était impressionnante avec toutes ces maisons qui se superposent.

 

La Paz fut pour moi la fin de l'inconnue car la suite de notre voyage continue au lac Titicaca et le Pérou que j'ai déjà visités.

Nous arrivons à Copacabana au bord du lac Titicaca, en plein dimanche Saint. La place devant la cathédrale est remplie de voiture venant se faire bénir par le prêtre (c'est le truc du coin) même les Péruviens franchissent la frontière pour y faire bénir leur véhicule. Même les camions y passent.

Pour changer par rapport à la première fois que je suis venu dans le coin. Nous décidons de passer deux jours sur l'Isla del Sol (un jour la première fois), ce qui nous permettra de visiter l'ile du Sud au Nord.

L'Isla del Sol est toujours aussi magnifique. Je ne regretterai pas d'être revenu. La vie est tellement paisible sur place. Une verdure qui manque souvent à la Bolivie puis la tranquillité des eaux du lac. La chaleur est également au rendez-vous (petite brulure du nez à 4000 m) mais le soir le froid fait vite son apparition aucoucher du soleil. Et justement nous profiterons de notre dernier coucher de soleil bolivien à au point nord de l'île avec vue sur la Cordillera Real enneigée et l'Huyana Potosi.

 

Voilà notre aventure bolivienne se finit plus tôt que prévu à cause du mauvais temps en Amazonie. Demain direction le Pérou et la ville blanche d'Arequipa pour remettre nos dernières lettres à des élèves péruviens.

 

 

Tchao maintenant

 

Anthony

Envoyée le 23 Avril 2014 de Capacabana

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